Les cellules électrochimiques sont soumises à un autre phénomène appelé  surtension et noté η.
        Comme cela a été vu sur la fiche concernant la chute  ohmique, la tension U' est proportionnelle à l'intensité. Si l'on trace  l'intensité en fonction de la tension, on s'attend donc à avoir une droite de  pente R. 
        Ceci est valable pour les faibles tensions, mais dès que  celle-ci augmente, la cellule se polarise et l'on obtient plus une droite  (courbe bleue). Il faut donc appliquer une tension supérieure à la théorie. La  différence s'appelle la surtension.
        La relation de la tension s'écrit donc :
        U' = U + RI + η
 
      La polarisation peut fortement varier d'une électrode à l'autre selon la nature de l'électrolyte, de l'électrode, de l'intensité...
Au niveau de l'électrode les réactifs se déplacent selon 3 mécanismes:
La diffusion est due au gradient de concentration lorsque  l'on se rapproche de l'électrode. La consommation ou production d'espèces au  niveau de l'électrode modifie localement (couche de quelques nanomètres) leur  concentration. Dans le cas d'un dépôt de cuivre, l'espèce Cu2+ s'appauvrit  lorsque l'on se rapproche de l'électrode. Il y a donc diffusion depuis le cœur  de la solution vers l'électrode.
        La convectionest le déplacement des espèces en  solution par un moyen mécanique comme l'agitation par exemple.
        La migration est le phénomène de déplacement des espèces  chimiques sous l'action d'un champ électrique. 
        Ces 3 phénomènes sont à l'origine de la polarisation:  s'ils ne parviennent pas à transporter suffisamment de réactifs, la tension à  appliquer devient supérieure à la valeur théorique et on atteint une valeur de  courant limite. Ce dernier est généralement proportionnel à la concentration en  réactif.
        
        A noter qu'il existe également une polarisation cinétique dû  au transfert électronique entre les réactifs et les électrodes.